Exposition - Pierre-François GRIMALDI

26 novembre 2021 - 31 décembre 2021

GRIMALDI exposé à la Galerie Art Jingle

Remplies d’icones, emblèmes de leurs époques, les collages de Pierre-François Grimaldi se font témoins d’un entre-temps joyeux et coloré. Les tons thermiques et chamarrés des affiches vieillies, aux allures rétro, confèrent une ambiance chaude et chaleureuse aux compositions. Cette fois-ci, la célèbre Vache qui rit de l’illustrateur Benjamin Rabier est mise à l’honneur mais également le Festival d’Avignon des années 50 ou le métro des Champs-Elysées. Devant les assemblages, on s’attarde sur un mot d’une affiche qui aurait résisté, on imagine l’entièreté des publicités, analyse les détails et les couches, on se replonge dans un Paris d’antan. Tantôt rehaussée d’une caisse de plexiglas ou sur plaque de zinc, les œuvres de Grimaldi prennent vie sous différents supports et formats.

GRIMALDI, collagiste assemblagiste

D’origine corse, Pierre-François Grimaldi vit et travaille à Paris. La recherche de matière est au commencement de son travail. Cette matière de prédilection, ce sont les affiches des années 30 à 50 encore présentes dans les stations du métro parisien. C’est lorsque les stations sont rénovées que l’artiste, tel un archéologue, part sur les traces du passé et s’approprie ces affiches. Mémoire de l’Histoire, ces morceaux de papier mis à nu et fragilisés sont témoins de leur temps que ce soit par leur sujet (politique, publicitaire, informatif) que par leur contenu graphique, typographique et la palette des couleurs utilisées. Pierre-François Grimaldi les rassemble, les redécouvre et les rénove dans son atelier. Il crée des compositions de papiers qu’il maroufle sur toile pour leur donner un autre sens de lecture, dans une recherche permanente d’esthétisme. Ces compositions sont à la fois abstraites, modernes, fortes, colorées et singulières. Alors que notre société se caractérise par un paysage urbain noyé sous une image omniprésente,  l’artiste va rechercher les vestiges oubliés des prémisses de notre consommation de masse.

Sur les traces des Nouveaux Réalistes (Jacques Villeglé, Raymond Hains), son travail rejoint l’art de l’assemblage et de l’accumulation d’éléments empruntés à la réalité quotidienne mais appartenant ici au passé.